Parc Oriental de Maulévrier

Le Parc Oriental de Maulévrier, situé en Anjou, est reconnu comme étant aujourd’hui le plus grand jardin japonais d’Europe et un des projets pilotes en Europe pour la qualité de sa restauration et de sa valorisation.

Présentation du Parc Oriental de Maulévrier

Le Parc Oriental de Maulévrier est un espace de méditation et de poésie qui s’apparente aux grands parcs japonais de promenade de la période Edo (XVII ème siècle / XIX ème siècle). La composition des jardins japonais, leur symbolisme, relève d’un art sacré, expression de diverses religions orientales. La promenade suit le cours de la rivière ponctuée par de nombreuses fabriques, notamment des ponts, des statues khmères, des lanternes japonaises et d’une pagode dont certaines proviennent de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Le cycle des végétaux, ou la mise en scène de l’eau, courante ou calme, permet de qualifier le parc de « jardin de transformation ». La végétation est riche de plus de 300 espèces de végétaux d’essence exotique (le parc est aussi le 3ème arboretum des Pays de Loire), dont certains sont travaillés à la manière des paysagistes japonais. On découvre ainsi au cours de la promenade la taille en transparence, en plateaux, en moutonnement.

Histoire du Parc Oriental de Maulévrier

Sa création 

Les 29 hectares du parc faisaient partie, au début du XIX ème siècle, de la propriété du Château Colbert (nommé ainsi en souvenir d’Edouard-François Colbert, frère du grand Colbert), reconstruit durant cette période par l’architecte DE VILLERS. Le Château est racheté à la fin du XIX ème siècle par un industriel choletais, M. BERGERE. A la demande du propriétaire, le célèbre architecte parisien Alexandre MARCEL restaure les intérieurs et aménage les abords. Il crée, entre 1899 et 1913, un espace oriental de conception fortement japonaise. Ayant épousé la fille du propriétaire, il revient fréquemment à Maulévrier et par touches successives met en place avec méticulosité et patience, ce qui est devenu le Parc Oriental de Maulévrier, ajoutant des éléments architecturaux, canalisant la Moine et plantant de nombreux végétaux.

Alexandre Marcel 

Alexandre MARCEL est né à Paris en 1860. Ancien élève de l’Académie des Beaux-Arts, il reçoit de nombreuses récompenses à l’occasion des salons, concours internationaux, expositions universelles.

Son intérêt pour le passé ne l’empêche pas d’être un homme de son temps par l’usage qu’il fait des techniques les plus modernes. Il possède un goût prononcé pour l’Orient et particulièrement le Japon qui commence à s’ouvrir. Ainsi dès 1897, il construit la « Pagode » rue de Babylone à Paris (à l’origine salle des fêtes). Puis il participe à l’Exposition Universelle de 1900 avec le Pavillon du Cambodge et le panorama du Tour du Monde résumant les architectures que l’on pouvait admirer. Ces réalisations lui vaudront d’être distingué par le Roi Léopold de Belgique qui lui passera notamment commande de la tour japonaise installée à Laeken et de son pavillon chinois. Dans le même temps, il travaille pour le Baron EMPAIN à la construction en plein désert d’une ville nouvelle : HELIOPOLIS (à douze kilomètres du Caire) en 1907. Le caractère éclectique de sa carrière se manifeste dans son projet d’ambassade de France à TOKYO et se trouve résumé dans sa réalisation à Maulévrier de 1899 à 1910. Alexandre MARCEL fut très sollicité tout au long de sa vie. Il mourut le 30 juin 1928 à l’âge de 68 ans.

40 ans d’abandon 

Alexandre MARCEL meurt le 30 juin 1928. Son épouse habite le château jusqu’en 1945, date à laquelle la Communauté des Sœurs du Bon Pasteur en devint propriétaire. A partir de cette période, le parc est transformé en exploitation agricole et forestière, les Pères du Saint Esprit, propriétaires à partir de 1954 firent des plantations importantes de conifères sur les versants du parc. En 1976, la propriété est scindée en trois parties (le château, ses dépendances et le potager, le collège est fondé sur les dépendances du château et une partie du parc, la SAFER organisme agricole, achète les 29 ha restants). Les différents changements de propriétaires furent néfastes au parc. Les 29 ha de la propriété actuelle étaient complètement en friche, les allées envahies de broussailles et les différentes fabriques en ruines voire disparues.

La restauration du Parc

Il fallut attendre 1980 pour que la commune rachète le Parc Oriental de Maulévrier, alors complètement abandonné et que celui-ci soit classé au titre des sites. Une association est créée pour assurer la gestion et la maintenance du parc, qui à partir de documents, de photographies et de témoignages s’attache fin 1982 à entreprendre la restauration. En 1987, des professeurs japonais des universités horticoles de TOKYO et de NIIGATA reconnurent les 12 hectares du site classé comme étant inspirés de jardins japonais de la période EDO (XVI-XIX ème siècles). A partir de cette date, d’importants travaux furent réalisés avec un objectif bien défini, la restauration et la réhabilitation du jardin japonais.

Découvrez le Parc Oriental de Maulévrier

Visitez le Parc Oriental de Maulévrier

Horaires de visites

Le Parc Oriental de Maulévrier est ouvert du 15 mars au 15 novembre 2020 

- Mars, octobre et novembre

Du mardi au vendredi de 14h à 18h

Samedi 13h30 à 18h30 (13h30 à 18h en novembre)

Dimanche et jours fériés de 13h30 à 19h (fermé le lundi sauf fériés ou ponts ou vacances scolaires) (13h30 à 18h en novembre)

- Avril, mai, juin et septembre

Du lundi au vendredi de 13h30 à 18h30 (Vacances zone B 10h30 à 18h30)

Samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 19h

- Juillet et août

Tous les jours de 10h30 à 19h30

En savoir plus sur le Parc Oriental de Maulévrier

Rendez-vous sur le site internet du Parc Oriental de Maulévrier.

Crédit Photos Parc Oriental de Maulévrier

Vous êtes propriétaire de ce lieu ? Contactez-nous !