Louise de La Vallière

Partons au XVIIe siècle à la rencontre de Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière et de Vaujours, née à Tours, le 6 août 1644. Première maîtresse officielle de Louis XIV.

Louise de La Vallière

La Lavallière, vous connaissez ? Ce noeud papillon souple et généreux dont les extrémités tombent comme un foulard. Il évoque Simone Weil. Ou encore Romy Schneider dans « César et Rosalie ». Accessoire unisexe, Sacha Guitry en raffolait. Ou plus récemment, Cédric Villani. Mais connaissez-vous l’origine du nom Lavallière ? Non ? Laissez-moi vous conter son histoire. 

Pour cela, partons au XVIIe siècle à la rencontre de Françoise-Louise Le Blanc. Issue de la noblesse, elle passe son enfance à l’Hôtel de la Crouzille à Tours et au Château de La Vallière à Reugny, acquis par son ancêtre Laurent de La Baume Le Blanc, ancien maire de Tours (1558-1559). Sa cousine, Madame de Choisy, l’a fait entrer à la cour quand elle a 17 ans.

C’est ainsi que Louise rencontre Louis XIV et devient sa première favorite officielle ; ils auront quatre enfants, dont deux seulement survivronti. En 1667, il achète la baronnie de Château en Anjou et son Château de Vaujours, et donne alors à Louise le titre de duchesse de Vaujours et de La Vallière (c’est en son honneur que la localité prendra plus tard son nom de Château La Vallière). Après plus de dix ans à la cour, Louise se retire au couvent où elle restera 36 ans, jusqu’à sa mort en 1710.

On raconte qu’au temps de sa splendeur, Louise portait une cravate d’étoffe grise à large noeud flottant. Il semble qu’elle ait imité le roi Soleil qui, attentif à son apparence, avait créé la fonction de « cravatier » pour choisir et ajuster l’accessoire. Cette cravate, ou « cravatine », habillait le cou des hommes après des années de fraises et de jabots. Louise est donc l’une des premières femmes de l’histoire à porter la cravate. Pour autant, son nom est associé à cet accessoire vestimentaire qu’au 19e siècle lorsque les artistes et intellectuels se l’approprient pour son exubérance en réaction à la raideur de la cravate bourgeoise.

La destinée de Louise de La Vallière a inspiré nombre d’artistes. Dès 1804, la comtesse Félicité de Genlis publie un roman historique inspiré par sa vie. Son idylle avec Louis XIV est relatée en détails par Alexandre Dumas dans Le Vicomte de Bragetonne, dernier roman de sa trilogie des Mousquetaires. L’aristocrate tourangelle est toujours source d’inspiration aujourd’hui pour les écrivains comme Yves Jégo dans son roman historique 1661 ainsi qu’Anne-Marie Desplat-Duc dans son roman pour enfants Marie-Anne fille du roi. Sa personnalité se dégage aussi dans les nouvelles fantastiques du Japonais Noboru Yamaguchi, Zero no tsukalma.

 

Chronique écrite par Sophie Payen, Muses de l'Hart

En bref :

Partons au XVIIe siècle à la rencontre de Louise de La Vallière née à Tours, 6 août 1644. Première maîtresse officielle de Louis XIV.

Nom : Louise de La Vallière

Naissance : 6 août 1644
Mort : 7 juin 1710

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