Au début du XVIe siècle, à l’angle des actuelles rues Colbert et Jules-Favre, se trouvait l’un des plus beaux hôtels particuliers de Tours : l’hôtel de Beaune.
Dans la famille Beaune, je demande le fils. Jacques de Beaune, maire de Tours en 1498, futur baron de Semblançay, veut embellir l’extérieur de son hôtel en faisant installer une fontaine. Réalisée en 1511 par les neveux du sculpteur Michel Colombe, cette fontaine est composée d’un bassin en pierre de Volvic et surmontée d’une pyramide en marbre de Gênes où sont inscrits les armoiries de Beaune, de Tours, de Bretagne et de France. Et contrairement à ce que laisse imaginer son aspect actuel, l’ensemble était peint, doré et azuré.
La fontaine restera à cet emplacement 250 ans. Puis, considérée comme démodée, elle est démontée en 1778 pour, 40 ans plus tard, réapparaître place du Grand-Marché. Ce transfert lui permet d’échapper aux bombardements de 1940 qui détruiront la quasi-totalité de l’hôtel de Beaune, à l’exception d’une façade devant laquelle la fontaine retrouve sa place en 1958.
Et maintenant, vous pensiez tout savoir sur la fontaine de Beaune ? Détrompez-vous ! Son histoire continue.
Au début du 21e siècle, la fontaine Renaissance et l’art contemporain s’associent. Cécile Pitois, artiste tourangelle, passionnée
par les anciennes fontaines à souhaits, conçoit l’oeuvre La Fontaine des Amoureux. Elle offre ainsi aux couples traversant le jardin Beaune-Semblançay l’occasion de s’arrêter dans ce lieu exceptionnel. Isoler de l’agitation incessante de la ville, ils peuvent alors s’installer sur les coussins sculptés face à la fontaine et partager un voeu. Un espace de calme et de rêverie pour quelques instants.
La fontaine a-t-elle trouvé son emplacement définitif ? Que nenni. Elle devrait être déplacée dans les prochaines années… place Châteauneuf !
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