La légende raconte que Jules César aurait été séduit par ce promontoire, ce qui est plus probable c’est que des Légions Romaines ont occupées le site d'Amboise à la fois facile à défendre et bon poste d’observation.
Ce promontoire sera l’une des places fortes parmi les plus sûres de France.
Amboise sera un des lieux du duel entre Foulques Nerra et les Comtes de la Maison de Blois, finalement le domaine sera intégré à ma Maison d’Anjou.
Amboise, une place forte au cœur du Val de Loire
L’an de grâce 1434 voit Amboise entrer dans le domaine Royal. En effet, Louis d’Amboise ayant comploté contre le favori de Charles VII, il se verra condamné à mort puis gracié, mais son domaine lui sera confisqué.
Amboise est avant tout un bastion. Au XVème siècle, des conflits armés existent dans le Val de Loire comme ailleurs en France, ce bastion est donc d’un grand intérêt, notamment pour protéger la Reine et le Dauphin.
Du temps des Valois, Amboise va d’abord être un lieu d’éducation des enfants de France, Louis XI y laissera son fils le futur Charles VIII, qui conservera un heureux souvenir d’Amboise.
Amboise et la Cour des Valois
Charles VIII entreprend, avec son épouse la Reine Anne de Bretagne, de transformer la vieille forteresse royale en un palais Renaissance plaisant à vivre, pour ce faire on y réalise de grands travaux. Ainsi, sont édifiés deux logis royaux d’apparat somptueux ainsi que la Chapelle Saint-Hubert, construite sur l’ancien oratoire édifié par le Roi Louis XI. Il fait également édifier deux tours cavalières (la tour des Minimes et celle de Heurtault), elles permettent aux attelages de monter ou de descendre du château situé sur le promontoire 40 mètre au-dessus de la ville. A cette époque, ce sont 220 pièces que l’on peut découvrir au Château Royal d’Amboise.
La salle des États (dite du Conseil) est un incontournable du Château de par sa taille, son architecture de briques, de pierres, de piliers. On y retrouve l’emblème de Charles VIII, l’épée flamboyante, mais également le blason d’Anne de Bretagne fait de fleurs de lys et de mouchetures d’hermines.
Il meurt à 27 ans, son cousin Louis XII lui succède avec pour Reine Anne de Bretagne. Il délaisse Amboise pour Blois mais fait terminer les travaux entrepris par Charles VIII.
Mais Amboise n’en a pas fini avec les Rois de France, François d’Angoulême y est éduqué. Après son accession au trône, il n’oubliera pas le Château de son enfance et fera embellir l’aile Louis XII des décorations de lucarnes que l’on peut toujours observer. Il y résidera souvent notamment pendant la construction du Château de Chambord.
À cette époque de 1516 à 1519, Léonard de Vinci résidera dans ce Château sur invitation du Roi qui y accueille de nombreux artistes. Il mourra au Château du Clos-Lucé en 1519 et sera inhumé à la Collégiale Saint Florentin du Château d’Amboise puis transféré en 1874 dans la chapelle Saint Hubert.
Sous le règne de François II, petit-fils de François Ier, a lieu la Conjuration d’Amboise : les protestants tentent de s’emparer du Roi pour le soustraire de l’influence de la Maison de Guise.
Sous les règnes de Charles IX et d’Henri III, les séjours se font plus rares et le Château entame un période de repos.
Amboise l’histoire d’un déclin et d’une résurrection
Si Amboise est toujours une place forte importante au sein du Royaume, elle n’est plus une résidence royale, les Rois y font étapes sans toutefois y passer de longs séjours.
Au XVIIème siècle, le Château devient un lieu d’incarcération qui accueillera notamment Nicolas Fouquet. Il sera par la suite acquit par le Duc de Choiseul puis par le Duc de Penthièvre.
La Révolution le confisque avec son mobilier pour y faire une prison et une caserne, les dégradations de cette époque sont immenses, cheminées, lambris, décors sculptés sont saccagés et irrémédiablement perdus…
Sous l’Empire, Roger Ducos se voit offrir le Château : il abattra les bâtiments en ruines mais également des bâtiments qu’il jugera inutiles, ainsi disparaissent : le Logis des Sept-Vertus en ruine mais également l’aile Henri II, la Collégiale Saint Florentin et la maison canoniale.
Le renouveau du Château apparaît avec Louis-Philippe Ier qui a pour objectif de transformer la place en « résidence secondaire ». Mais avec la chute du Roi des Français, le château perd son protecteur, il deviendra prison pour l’Émir Abd el-Kader.
Alors que le Duc d’Aumale fera réaliser d’important travaux de restauration, la seconde guerre mondiale apportera son lot de destruction : les façades du logis sont abîmées tout comme les vitraux et la toiture de la chapelle Saint-Hubert mais le Château sera restauré pour arriver jusqu’à nous.
Même si une grande partie de ce splendide Château ne nous est pas parvenu nous pouvons admirer le logis royal et imaginer ce qu’a dû être ce domaine grâce à des reconstitution qui laisse rêveur.
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Crédit Photo J'aime le Val de Loire❤️ - Pépite 1991